26-04-05
L’aube fraîche et nuageuse de Laon débuta notre journée. Dans le gymnase où nous avons été logés, nous engloutîmes muesli et œufs brouillés, avant de retourner sur la route, clairs et matinaux, pour couvrir les kilomètres de chaussée ondulante à travers les champs de Picardie.
En sortant de Laon, nous avons eu des flots de sourires de personnes sur leur trajet au travail ; les Français ont été parmi les plus expressifs dans leur soutient de la « World Harmony Run ! » Près d’Avresnes, nous avons rencontré un groupe de cantonniers qui entretenaient les bas-côtés en tondant l’herbe. Ils se groupèrent autour du van et se passèrent la flamme pendant que notre coureur français, Adelino, leur parlait de la course et de tous les lieux où nous avions été. Ils durent rapidement retourner au travail, mais nous les vîmes deux fois de plus sur la route ; leur progression en camion était, d’une certaine façon, plus rapide que la notre à pied !
A vervins, notre première escale « officielle » fût une rencontre avec une bande d’étudiants enthousiastes du Collège d’Agriculture local, tous en tenue et chaussures de rugby, prêts à nous rejoindre pour les 500 derniers mètres en ville.
Une fois la flamme dans les mains, les jeunes fermiers furent incontrôlables, nous entraînants dans une débordante parade dans les rues abruptes de Vervins, vers la mairie, où le Maire nous accueilli avec des mots chaleureux et toutes les figues, abricots et gâteaux que nous avons pu avaler. Les étudiants ont couru avec nous jusqu’au bout de Vervins et nous avons continué sur les routes de Charlemagne vers la frontière Belge. Puis les nuages se sont dissipés, laissant passer le soleil et la chaleur, quoique modérément, heureusement, pour les coureurs assidus.
Quand vous couvrez tant de kilomètres chaque jour, vous avez besoin de manger correctement ; ainsi il y eut encore un arrêt nourriture – pour un pique-nique sur le bord de la route – avant notre arrivée à Maubeuge.
Là, nous avons rencontré 4 membres du club de course « Maubeuge Marathon », de ceux qui auraient facilement couru un plutôt démoralisant 42 km, mais heureusement pour nous, ils nous promenèrent tranquillement dans leur ville natale.
Les rues étaient bondées et Maubeuge doit être une communauté fermée, nos hôtes semblant connaître la plupart des gens qui passaient. Les acclamations et les cris d’encouragements ici, à Maubeuge, étaient réellement quelque chose d’incroyable et nous ont donné un coup d’énergie, alors que les marathoniens nous conduisaient hors de la ville et nous disaient au revoir. Maintenant la frontière entre la France et la Belgique est quelque chose d’assez inhabituel ; ce n’est plus vraiment une frontière, en fait. Clignez des yeux et vous la manquerez. Cela me frappe de penser que les gens avaient pris l’habitude de rêver d’un temps où les barrières entre les nations tomberaient et où les frontières s’ouvriraient ; en certains lieux au moins, comme nous pouvons le voir aujourd’hui, c’est vraiment en train de se passer. Alors que nous courions vers le nord depuis la frontière, la campagne était similaire au nord de la France, mais nous commençâmes à voir les magnifiques églises, propres à la Belgique. Nous avons fini notre journée de course dans le Grand Square de la vieille ville de Mons.
Après une journée parfaite – la pluie avait juste commencé à tomber – le Maire nous invitait à l’intérieur pour une réception. Plus tard, il nous conduisit à l’hôtel où un délicieux repas (des pâtes, bien sûr) et un lit confortable nous attendait, juste ce dont nous avions besoin après onze heures passés sur la route.
Distance: 110km
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Belgium 27 April > |
26-04-05 |